CART’EAU PHONIE
Création sonore
PROJET ANNULE en raison de la crise sanitaire et d’un commun accord avec les artistes.
LE PROJET
Le territoire de la COR, dans sa diversité de paysages, est irrigué d’un réseau aquatique dense, capricieux, qu’une cartographie liquide révèle, tel un système sanguin vital, mouvant et rafraîchissant.
Récolter et construire des histoires, de vallons en collines, de biefs en étangs, au fil de l’eau, le territoire se dessine à nos oreilles, d’ondes sonores en ondes acoustiques.
L’eau est source de vie. Elle irrigue et nourrit un corps, tout comme comme un paysage, un territoire.
Du plus petit ru à la rivière imposante, les ondes aquatiques se font entendre, miroir de territoires acoustiques, où mémoires et fictions se tissent dans les flux du récit, parfois à contre-courant.
Ce projet s’appuie sur la spécificité du terrain, sa géographie, sa topographie,ses aménagements, sa population, ses visiteurs, travailleurs. Il est irrigué, inspiré et focalisé sur la thématique de l’eau. Comment vivent les gens dans leurs rapports multiples à l’élément aquatique ? Comment se tisse et s’écrit un territoire aux fils des ondes ?
INTENTIONS DES ARTISTES
MÉTHODE
Territoire et imaginaire / Laurence Moletta
L’eau est une source de récits et de légendes. Les sources sont des trésors cachés. A chacune son histoire, sa légende.
La source est naissance. Remonter une rivière jusqu’à sa source, c’est rejoindre son point de départ. Revenir aux sources pour se retrouver soi-même, ses origines.
Une quête vers quelque chose d’oublié, en nous, sur lequel nous nous sommes construit.
Investigation dans la mémoire collective, à la rencontre des légendes oubliées, pour remonter les méandres du territoire, à contre-courant. Là où le monde du visible et de l’invisible se rejoignent par le prisme de l’oralité, des souvenirs, et de l’imaginaire collectif.
La réalisation : Création de trois contes sonores, réalisés à partir de récits d’histoires collectés dans trois Ehpad différentes, puis une mise en musique, bruitage du conte, par des classes de primaire et collège et montage sonore sur logiciel de création sonores avec des classes de secondaire et atelier numérique, école de musique.
Si le paysage m’était conté / Péroline Barbet
L’eau est porteuse d’une mémoire patrimoniale et de l’histoire vivante des lieux. L’eau est source de vie dit-on souvent, à juste titre. Elle alimente et structure un territoire. Les usines d’antan et leurs chaudières hydrauliques, puis à vapeur, les moulins, scieries, teintureries… s’installaient au bord des rivières pour en exploiter les forces motrices, laver les matières. Des lavoirs publics subsistent encore çà et là, lieux de travail, de rencontres, de paroles.
L’agriculture locale, qui use beaucoup d’eau dans les cultures et l’élevages, avec les problématiques écologiques que cela entraîne, des pollutions des nappes phréatiques et les réflexions autour de productions raisonnées et de circuits courts. Toute une histoire humaine qui résonne avec celle d’aujourd’hui et préfigure celle de demain.
Le tourisme aquatique a par exemple revisité le paysage et ses pratiques. Un lac (des sapins), des baignades, des promeneurs, joggers, des pêcheurs, des centres équestres, des lieux de navigation, de fêtes…
Le territoire s’articule autour des aménagements aquatiques, amenant de nouvelles dynamiques, personnes, activités, développements économiques…
La réalisation : proposer des photographies sonores de 3 lieux emblématiques du territoire, à travers les récits des habitants et les ambiances sonores des lieux. Nous esquisserons une cartographie sensible, qui fera jouer collecte de paroles et paysages sonores scénarisés, montés et mixés.
Ce projet s’écrit à plusieurs voix, in situ, dans la rencontre
et la création partagée avec les habitants :
Les sensibilités et savoir-faire de chacun stimuleront des gestes d’écritures polyphoniques ou sons, mais aussi peut-être des textes, images, qui raconteront des histoires sonores entre visible et invisible autrement dit entre traces et imaginaire, vécu et fiction.
Péroline Barbet et Laurence Moletta identifieront chacune 3 lieux, dans lesquels elles souhaitent travailler, au total 6 lieux. Chaque lieux fera l’objet d’un accompagnement à la création sonore avec trois public participant différents sur chaque lieu choisit.
Les deux artistes encadreront chacune de A à Z le processus de création des participants, sur le terrain , elles proposeront deux axes de lecture du territoire : le visible ( récit et témoignage d’histoire d’eau liées au réel) et l’invisible lié à l’imaginaire, (aux légendes aquatiques).
EN PRATIQUE
MODE OPERATOIRE COMMUN
Entretiens, rencontres enregistrées, constitution d’un matériau.
Matériau constitué d’histoires ensuite agencées pour en faire un récit qui fasse ressortir le rapport de l’Homme à l’eau. Chaque lieu exploré donnera lieu à la constitution d’un ou plusieurs groupes d’habitants à l’oeuvre avec les artistes.
TEMPORALITE
Du 23 avril au 1er avril 2020 avec Péroline Barbet // Du 25 mai au 6 juin avec Laurence Moletta
RESTITUTION
Installation sonore à l’issue du projet.
APPEL A PARTICIPATION
La cartographie d’intervention est en train de se dessiner. Participez à ce projet via les partenaires du territoires : centres sociaux, EHPAD, Écoles primaire, Radio RVR, Écomusée du Haut Beaujolais, Ecole de musique, Lycée professionnel, Ateliers numériques…
GROUPE DE MUSIQUES VIVANTES DE LYON (69)
Le GMVL prend sa source dans le SON.
Le son que l’on collecte, apprivoise, débusque, surprend.
Avec le SON comme identité et comme matériau, le GMVL invente, fabrique, crée.
Mettant les techniques électroacoustiques au service de la création artistique, il compose des musiques et des paysages sonores qui parlent de la Nature et des Hommes, de leur histoire et de ce qui les traverse.
Le GMVL est à la fois compositeur, musicien, poète, anthropologue ou reporter. Au-delà de la création, le GMVL souhaite transmettre : (re)donner la parole, attiser notre curiosité, inviter au métissage. https://gmvl.org/
LES ARTISTES
Péroline Barbet recueille les musiques populaires et la parole, saisies dans les moments d’intimité et de spontanéité, ceux de la vie quotidienne et des replis de la mémoire.
http://peroline-barbet.com/
Laurence Moletta , compositrice de l’instant, voleuse de sons, aux aguets, contemplative, traversée par ses perceptions sensitives, elle développe des univers sonores colorés, pour oreilles rêveuses.
http://laurencemoletta.com